“…Le ‘off’ à foison, fête ou foire ? : ‘Plus’ de vingt ans que Guérassim Dichliev vit à Paris. Au point que l’accent de l’Est de ce grand gaillard qui parle parfaitement français mais trimballe sur son dos à travers la ville trois ou quatre valises semble factice.”
“…Guérassim Dichliev n’y manque pas et en fait le sujet de son spectacle…Cet imposant rêveur ira de désillusions en désillusions mais toujours s’accrochera à sa valise, agréablement optimiste.”
“…C’est par la force de son regard que Guérassim donne une force dramatique exceptionnelle à ce qu’il raconte…”
“…Une pièce presque sans parole, mais ô combien riche de messages, de rires, grâce à l'art consommé du grand mime, Guérassim Dichliev.”
“…La scène est envahie d'une poésie resplendissante, riche de visions, où s'articulent farces impromptues, incendies de clown, parodies; caléidoscope vaudevillesque des gestes étranges et évaporés des plaisanteries réussies et perçantes, la sorcellerie de Guerassim Dichliev, calculée au millimètre près par la mise en scène de Costantino Raimondi.”
“…L'émigration et l'intégration sont les thèmes qui sous - tendent ce voyage virtuel. Hilarant le casting,sur lequel l'acteur mise gros en proposant à un jury sans appel trois essais de pantomime.”
“…Le corps remplit l'espace et se raconte. La présence de cet acteur extraordinaire, qui respire l'art de la scène de tous ses pores… Une conscience enfantine refait surface dans ce récit théâtral. Ce petit bijou, drôle et poétique, douloureux et mélancolique, entre passé et présent, nous montre comment, avec une histoire simple, le corps de l'acteur réussit à traverser la scène sans jamais tomber dans la banalité du discours sur l'histoire européenne contemporaine.”
“…La scène finale et la scène du début, comme le souligne Costantino Raimondi, sont identiques - dans une sorte d'ellipse cinématographique de forme théâtrale. Guerassim Dichliev enchante le public avec les mots de son corps, un langage intense et tendre qui raconte son histoire, l'histoire des artistes qui ont fait du monde leur maison.”
“…La puissance théâtrale du Mime, non seulement survit à l'époque des effets spéciaux, des films en 3D, des comédies musicales et des paillettes, mais il a encore beaucoup à dire sur des thèmes décidément récurrents, comme celui du voyage, de la valise, de l’égarement de l’esprit, de l'aliénation de la modernité. C'est un monologue, parce que ce ne pouvait pas être un dialogue - parce que l'homme moderne demeure seul face à ses désirs et ses frustrations.”